archives : actions depuis la création jusqu’à 2008

L’association existe depuis le 18 décembre 2006. J’ai commencé par écrire à la plupart des candidats à la Présidence (Ségolène Royal, Arlette Laguiller, Marie-Georges Buffet, Nicolas Sarkozy, François Bayrou et Olivier Bezancenot).

Ségolène Royal, m’a répondu par mail “j’ai été très sensible à l’objet de votre association. j’ai pris connaissance avec intérêt de votre proposition. Je transmets votre lettre à mes collaborateurs”.

François Bayrou m’a adressé une lettre de soutien “c’est une question intéressante et je transmets votre lettre au groupe UDF à l’Assemblée nationale, pour que mes collègues députés l’étudient”.

Nicolas Sarkozy m’a également répondu :”.. Soyez assurée de mon soutien dans les actions que vous menez et qui revêtent une importance toute particulière. Vos attentes sont légitimes et je vous assure que l’idée de fournir une aide matérielle et psychologique aux parents ayant perdu un enfant sera étudiée avec la plus grande attention.

J’ai également écrit à des associations de familles endeuillées : “Apprivoiser l’absence” m’a répondu par mail et est favorable à mon action. Jonathan, pierres vivantes m’a répondu par écrit et a salué cette initiative. “Audrey 33″ a un combat un peu similaire au mien et a déjà obtenu en Maine et Loire des résultats (maintien des prestations familiales pendant 3 mois pour les familles ayant un enfant de moins de 3 ans. J’ai rencontré la Présidente de Phare-Parents-Enfants et cette association adhère pleinement au projet de loi, à savoir attribution d’une allocation de 1000 euros par la C.a.f pour régler les frais d’obsèques et le maintien des prestations familiales pendant un trimestre. J’ai écrit au président de la CNAF qui m’a répondu et a salué une fois de plus l’initiative, mais en mettant des réserves sur le coût. C’est le seul point sur lequel nous divergeons, et à mon avis, cela n’est plus qu’un détail, car ce projet ne lui est pas paru saugrenu et c’est l’essentiel.

j’ai le projet de contacter par écrit les caisses d’allocations familiales de chaque département. En attendant la promulgation de cette loi, je leur demande de prendre l’initiative de s’aligner sur la caisse d’allocations familiales du Val de Marne qui alloue systématiquement 1500 euros à toute famille touchée par ce drame, et (ou) la caisse d’allocations familiales du Maine et Loire qui continue de verser les allocations familiales pendant trois mois après le décès. J’ai déjà obtenu des réponses et rencontré deux directeurs. Certaines CAF estiment aider les familles car elles ne recouvrent pas les trop-perçu, c’est bien, mais les autres familles qui ont déclaré le décès dans les jours qui viennent, quelle aide leur apporte-t-on ? Rien. De plus, ces décisions ne sont pas unanimes ; certaines caf exigent le trop-perçu et l’huissier est déjà intervenu dans ce genre de dossiers. Halte à la disparité de traitements selon les CAF. Non aux secours, à la charité, exigeons le droit à une aide légale.

J’ai rédigé une pétition et je travaille à la faire signer dans la rue…. c’est pas facile mais nous avons déjà obtenu près de 100 signatures. Aussi, nous allons continuer. A ce jour, nous sommes moi comprise, quatre adhérentes orphedenfants et une adhérente (membre bienfaitrice). La pétition est à votre disposition. Mettez votre timidité au placard comme moi, et foncez ! Il y aura toujours des gens odieux, genre “il fallait prendre vos dispositions…” et des gens merveilleux., et bien sûr vous aurez les larmes aux yeux.

J’ai encore un gros travail d’écriture : contacter des associations familiales, rencontrer un ou des députés, conseillers généraux, etc.. plus nous aurons de monde qui adhérera à ce projet, plus nous aurons de chance de le voir aboutir devant l’Assemblée nationale. Si l’association réussit déjà à semer l’idée, ce sera une première victoire. Il faudra probablement compter en années, mais cette loi verra le jour, j’en suis convaincue. Puis le congé viendra. C’est une question de solidarité avec ces parents, avec nous, qui avons été frappés par la foudre, je dis la foudre parce qu’on aurait pu en mourir.

aujourd’hui 31 mars 2007 : nous avons 149 signatures. L’association s’est enrichie de trois membres bienfaiteurs et d’un membre actif. Nous visons un millier de signatures au minimum pour la fin de l’année. Aidez-nous ! Des feuilles sont à votre disposition. Je peux vous les envoyer ou vous pouvez les télécharger. Soyez solidaires de parents qui connaîtront la pire épreuve que l’on puisse connaître. L’association CILLIAN m’a répondu par mail et est favorable aux revendications d’Orphedenf “plus il y aura de monde impliqué dans ce combat, plus nous aurons une chance de faire changer les choses”. A SUIVRE. Je suis moi-même favorable au combat de cette association qui milite contre une 2ème mort administrative.

Fin mars, J’ai reçu une réponse du ministre de la Famille : monsieur Philippe Bas ce mois-ci. Ses services ont transmis la liste des objectifs de l’association à la Délégation Interministérielle de la Famille pour étudier “attentivement mes propositions et ils me tiendront informée de la suite qui leur aura été donnée.”

Je poursuis mon sondage auprès des C.A.F. ; celle de l’Ile et Vilaine intervient pour aider les familles orphedenfants, mais toujours sur le mode du secours et ça nous ne le voulons plus.

En avril, je reçois un mail de l’assistante parlementaire de Dominique Voynet : D.V. a été très touchée par votre courrier et par la justesse des propositions faites par votre association. Elle m’a demandé de bien vouloir conserver ces propositions pour la rentrée parlementaire afin d’étudier comment elles pourraient s’inscrire dans une nouvelle proposition de loi ou faire partie d’un texte plus large. Si d’autres députés ou sénateurs vous ont exprimé la volonté de faire avancer cette question, merci de bien vouloir nous communiquer leurs noms pour que nous puissions les contacter et travailler ensemble. Si nous sommes plus nombreux à les défendre ces propositions auront plus de chances de passer.”

D’autres caisses d’allocations familiales (dix-huit) vont nous adresser une réponse au cours des mois d’avril, mai et juin 2007. La plupart ont une action envers les orphedenfants et nous les en remercions, mais il y a un grand mais : c’est trop souvent sur le mode du secours. Cas par cas et le fameux quotient familial est parfois évoqué, ce qui a encore une fois de plus pour résultat de pénaliser les familles moyennes. Les familles qui sont assujetties à l’ISF perçoivent des allocations familiales dont elles n’ont que faire… ne peut-on pas les appliquer ce principe dans le cadre de la perte d’un enfant ?

Je signale une belle avancée dont le mérite revient à la CAF de la Haute-Vienne : voici le contenu de la lettre adressée le 12 juin à Orphedenf :

“comme suite à votre requête, je vous informe que la commission sociale de l’organisme a décidé d’attribuer systématiquement une aide de 1 000 euros aux familles perdant un enfant”. Cette intervention spécifique va être inscrite au règlement intérieur des aides financières individuelles aux familles. ”

la CAF de la Saône et Loire : courrier du 19 juin : “Nous avons pris connaissance avec attention de votre courrier par lequel vous sollicitez le soutien de la CAF auprès des parents orphelins d’enfants. En réponse, je vous indique que notre organisme engage cette année une réflexion sur l’évolution des aides financières consenties dans le cadre de son action sociale. Aussi, je ne manquerai pas à l’automne prochain, au moment de la redéfinition de nos interventions, d’inscrire votre demande dans les débats avec nos administrateurs.

vendredi 14 septembre 2007 : bilan de l’action menée depuis juin 2007 : nous avons recueilli 190 signatures à ce jour avec les pétitions en faveur du projet de loi présenté par Orphedenf. Cette action menée dans la rue n’est pas facile et ces derniers mois j’y ai un peu renoncé.

Après l’élection présidentielle, il y a eu les élections des députés. J’ai eu l’idée de solliciter par courrier toutes les femmes députées élues afin qu’elles soutiennent mon projet de loi, voire qu’elles le défendent. Ainsi entre fin juin 2007 et début juillet 2007, j’ai adressé un courrier à 106 femmes députées (je n’ai pas trouvé les coordonnées de la 107ème). J’ai reçu 12 réponses, ce qui m’a un peu découragée mais depuis j’ai appris que c’était un assez bon résultat.

26 juin : réponse encourageante de Marietta Karamanli

29 juin : Jean-Frédéric Poisson qui succède à Christine Boutin me propose “de rencontrer son attaché parlementaire à la rentrée”

28 juin : Fabienne Labrette Ménager prend l’initiative “d’interroger monsieur Xavier Bertrand, ministre du travail, des relations :sociales et de la solidarité.

29 juin : Julien Marion -pour madame Bachelot-Narquin, “signale l’objet de ma démarche à monsieur Xavier-Bertrand”.

5 juillet, Frédérique Massat demande au Président du groupe socialiste, d’étudier cette question”.

10 juillet : Martine Carillon-Couvreur, “alerte le groupe des députés socialistes, radicaux et citoyens, afin d’avoir un débat et un positionnement sur ce sujet”.

10 juillet : réponse encourageante de Jeany Marc.

11 juillet : réponse de Michèle Delaunay : “je serai toujours heureuse d’être tenue au courant de vos projets et de vos réalisations”.

3 août : Ludivine Olive pour madame Alliot-Marie : “ce dossier relève plus particulièrement des attributions de monsieur Xavier Bertrand à qui je transmets votre envoi”.

6 août : Sylvia Pinel, réponse encourageante.

23 août : Françoise Imbert “pose une question écrite au ministre, monsieur Xavier-Bertrand”. Cette question est parue au Journal Officiel du 31 juillet 2007.

Le Ministre Xavier Bertrand a répondu à la députée, Fabienne Labrette Ménager… “l’association Orphedenf qui sollicite l’adoption de mesures législatives permettant la reconnaissance officielle de situation des parents qui ont perdu un enfant. Ce dossier mérite un examen approfondi ; c’est pourquoi je l’ai confié à monsieur Frédéric Amar, conseiller en charge de ces questions au sein de mon cabinet”.

13 septembre 2007 : l’attachée  parlementaire de monsieur Jean-Frédéric Poisson, madame Sophie de Coatpon, me reçoit : l’entretien dure une heure au cours de laquelle je lui expose les revendications essentielles de l’association Orphedenf, à savoir :

1) une allocation de 1 000 euros versée aux parents pour les aider à assumer les frais d’obsèques

2) le maintien des prestations familiales pendant trois mois après  le décès de l’enfant.

3) la possibilité d’un congé rémunéré d’un mois pour les parents.

Ces prestations étant prises en charge par la Caisse d’allocations familiales, je lui communique mes arguments contre le principal obstacle de ce projet à savoir : le coût de ces mesures.

Le recueil de signatures en faveur de ce projet semble important selon elle et elle me conseille de privilégier cette action. C’est l’action qui demande le plus de courage et la plus douloureuse. Je vais y réfléchir.

Plus généralement, je vais continuer à orienter mon action vers :

. la reconnaissance du terme “orphedenfant”

. un second courrier aux caisses d’allocations familiales

1) à celles qui m’ont répondu pour qu’elles s’alignent sur les deux CAF qui allouent désormais une aide systématique

2) début 2008 aux caisses d’allocations familiales qui ne m’ont pas répondu pour les inciter à nouveau à faire évoluer la prise en charge des familles orphedenfants.

l’échange avec les autres associations qui mènent également un combat législatif

la sensibilisation de la presse. peut-être une émission de radio ?

16 octobre 2007 : bilan des actions récentes :

j’ai adressé le 21 septembre un courrier à quatre journaux parisiens  le Monde, le Parisien, Libération, et l’Express, en les sollicitant afin qu’un article présente mon association et surtout ses objectifs. Je n’ai  reçu aucune réponse à ce jour. J’ai contacté par téléphone une journaliste de l’Express également en septembre qui a répondu par un beau silence. J’ai réprimé mon découragement, ma déception et je vais me tourner vers les journaux “gratuits” sans trop d’illusion, cette fois.

début octobre 2007, j’ai rencontré de façon non officielle un  journaliste du Monde qui m’a fait comprendre que le moment n’était pas  propice. Façon élégante de décliner une fin de non-recevoir. Ah ! si je m’appelais Nadine Trintignant, Patrick Chesnais, France Gall, personnes  “connues” qui ont, comme moi perdu un enfant, je pense que j’aurais une “voix”, et rapidement la presse aurait trouvé un petit emplacement pour que je puisse m’exprimer, mais la petite anonyme que je suis n’a semble t-il pas le droit d’exister à travers les médias. Je ne renoncerai pas pour autant.

Je dois donc m’engager vers les pétitions… pas facile pour moi mais ai-je le choix ? Et la rédaction des courriers aux caisses d’allocations familiales.

décembre 2007 : bilan des actions menées d’octobre 2007 à ce jour.

J’ai adressé un second courrier quasiment à toutes les caisses d’allocations familiales départementales, soit 77. Je leur ai demandé de s’aligner sur les deux caisses qui accordent systématiquement un secours pour aider les familles à régler une partie des frais d’obsèques, et ce, sans  condition de ressources. A ce jour, j’ai reçu 16 réponses. La majorité de ces réponses est très encourageante. Certaines me font part du dispositif d’aide mis en place pour aider les familles orphelines d’enfant et je dois reconnaître que certaines CAF  font un  travail individualisé très complet envers la famille et je les en remercie. Simultanément, elles me font part de leur soutien et estiment ce combat “légitime”. Plusieurs d’entre elles croient qu’une réponse réglementaire verra le jour. Je peux citer une caisse d’allocations familiales qui accorde depuis quelques mois, une aide sans condition de ressources : “depuis le 1er juillet 2007, pour faire face aux frais d’obsèques des familles affectées par le décès d’un ou plusieurs enfants à charge au sens des prestations familiales, la CAF du Haut-Rhin “verse dans le cadre de sa politique d’action sociale une contribution d’un montant de 1 000 euros sans condition de quotient familial”. Pour moi, c’est une avancée formidable.

Bien évidemment, d’autres CAF aident financièrement les familles, mais toujours sous condition de ressources, ce qui, je le répète est extrêmement in juste car les barèmes appliqués excluent en général tous les ménages à revenu moyen.

J’ai adressé ce mois-ci, un courrier au successeur de monsieur Philippe Le bas, à savoir monsieur Xavier Bertrand, ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité, car ce dernier a répondu à l’une des députées que j’avais contactée (madame Françoise Imbert, députée de la Haute-Garonne”).

Cette réponse est parue au Journal Officiel du 20 novembre 2007 et pour l’essentiel “il s’engage à demander à la CNAF d’examiner l’éventualité de l’extension des dispositions prises pour les allocations telles que la CLCA et la PAJE. Ces allocations sont maintenues pendant trois mois mais le grand mais, c’est qu’il s’agit d’enfants de moins de trois ans.

Je cite le J.O. du 20 novembre 2007 - 1934 - “cette mesure permet ainsi déjà aux parents de ne pas reprendre une activité professionnelle immédiatement après le décès de l’enfant. Mais quand l’enfant a 7 ans, 12 ans, 19 ans ? Je ne critique pas cette mesure, c’est encore une fois une formidable avancée législative, mais il faut l’étendre aux autres catégories de parents.

Ayant cette information, j’ai jugé utile d’adresser un courrier au président de la CNAF ce mois-ci.

Par ailleurs, j’ai contacté par écrit la presse écrite, mais aucun journal n’a répondu à ma demande, à savoir, apporter un éclairage médiatique sur ce projet de loi qui concerne quand même 7 000 familles par an. Du Figaro à l’Humanité, des petits journaux gratuits aux magazines féminins, qui relatent tellement de drames familiaux, le silence a été unanime. Déception mais je ne désarme pas. Je trouverai tôt ou tard une oreille attentive qui se fera l’écho de l’association, ce qui lui permettra de se rapprocher des gens et d’avoir un soutien encore plus de leur part, car ils sont les premiers concernés.

J’ai également comme je l’avais indiqué lors du précédent bilan, fait une action dans la rue pour la signature de la pétition, au métro Odéon, à Paris. Démarche difficile mais j’ai réussi  à avoir le courage de la faire. J’ai installé mes tréteaux, mes feuilles et j’ai attendu que les passants s’y intéressent. J’ai obtenu deux signatures. Ce sont deux adorables jeunes filles qui m’ont interpellée et j’ai expliqué Orphedenf. Cela peut paraître un bien maigre résultat, pour 1 heure et demi d’attente (la pluie m’a chassée) mais déjà avoir osé m’installer -seule pour la première fois dans la rue- avait vidé mes forces, et je n’en avais plus pour haranguer les gens. La prochaine fois, je repousserai encore mes limites et j’irai vers eux. Un petit pas après l’autre. Le militantisme, c’est pas facile. J’ai eu envie de jeter l’éponge après cette pénible expérience mais ce serait manquer à mon engagement, et donner raison à l’indifférence.

Cette première année s’achève et je suis contente malgré tout des premiers résultats obtenus. Les Caisses d’allocations familiales sont sensibles à ce problème et certaines ont pris une décision courageuse et juste. J’espère qu’elle fera tache d’huile.

J’ai également contacté l’UNAF afin qu’elle soutienne les revendications de l’association.

Peu de députées femmes se sont mobilisées, ce qui m’a surpris et qui a quelque peu brisé mon élan, car je pensais naïvement qu’elles se mobiliseraient “comme un seul homme”. je vais donc essayer de mobiliser d’autres élus.

L’action “signature de la pétition” est un petit succès dans la mesure où nous avons récolté 200 signatures. Elle continuera au moins une fois par mois. L’objectif est atteindre 10 000 signatures. Je la ferai parvenir à un certain nombre d’institutions.

La presse écrite n’étant absolument pas disposée à faire connaître le projet d’Orphedenf qui est urgent dans la mesure où il y a environ chaque semaine vingt familles qui sont touchées par ce drame, je vais essayer de sensibiliser d’autres médias.

Enfin, le travail pour la reconnaissance du terme Orphedenfant aura cette année une certaine priorité. Je souhaite à toutes et à tous une Bonne fin d’année. Meilleurs voeux pour l’année 2008.

11 avril 2008 : bilan de ce premier trimestre.

Comme convenu, l’association a porté ses efforts sur la reconnaissance du terme “orphedenfant” et dans ce but a contacté par écrit les personnes ou institutions susceptibles d’intervenir dans l’évolution de la langue française.

30 janvier 2008 : j’ai adressé un courrier similaire aux membres siégeant au Conseil supérieur de la langue française, et à son président :

. monsieur François Fillon, Premier Ministre, en sa qualité de Président de ce Conseil.

. Christine Albanel, ministre de la culture et de la communication,

. madame Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’académie française,

. monsieur marc Fumaroli, Président de la commission générale de terminologie et de néologie,

monsieur Xavier Darcos, ministre de l’éducation nationale,

Tous ont adressé une réponse à l’association.

12 février 2008 :

monsieur François Fillon charge Franck Robine, Préfet, Chef de Cabinet de relayer ma démarche auprès de la ministre, Christine Albanel.

18 mars 2008 :

Xavier Darcos a transmis ma demande à la DGESCO et madame Monlibert, sous-directrice des écoles, collèges et lycées généraux et technologiques m’a également orientée vers “la Délégation générale à la langue française dont les commissions de terminologie préconisent l’emploi de certains termes ou l’Académie française qui fixe l’usage à travers l’élaboration de son dictionnaire.”

19 mars 2008 :

Christine Albanel, a transmis ma demande à Xavier North, délégué général à la langue française et aux langues de France.

2 avril 2008 : l’Académie française me fait savoir “qu’elle n’accueille que les mots bien ancrés dans l’usage, et force est de constater qu’orphedenfant ne l’est pas”. S’ensuivent des explications sur un débat entre la langue “synthétique” -ce que n’est pas la langue française et la langue “analytique” à laquelle se réfère notre langue.

Le débat est lancé, il me semble. Peu de gens ont réfléchi sur ce thème : “quel nom donner à des parents qui perdent un enfant ? Et pourtant il y a bien eu l’émergence des termes de “veuve et d’orphelin”.

De tout temps, des enfants sont décédés et bien plus au cours des siècles passés, qu’aujourd’hui. Cette demande n’est pas une simple vue de l’esprit, et même si elle ne répond pas aux règles “analytiques” de la langue française, de grâce messieurs mesdames les décideurs quant aux termes qui doivent sortir de notre bouche, trouvez-en un ! Je ne réclame pas le monopole pour désigner cette situation, je veux simplement qu’on y réfléchisse et qu’on remédie à cette absence malheureuse.

Une maman belge s’est décrite comme “désenfantée” mais elle avait perdu ses quatre enfants. Ce terme est terrible dans l’expression et me semble à écarter. A ce jour “orphedenfant” existe par défaut.

J’ai poursuivi cet objectif en écrivant le 18 février 2008, aux éditions Larousse.

N’ayant pas de réponse, je les ai contactés par téléphone le 2 avril, et j’ai été fraîchement accueillie.  Ma demande a été transmise… et c’est très long, paraît-il.  J’appelle également cela, une fin de non-recevoir.

J’ai adressé un courrier au dictionnaire “le Robert” ce mois-ci. J’aurai peut-être une oreille plus attentive.

En ce qui concerne les pétitions, cette activité a plutôt été en sommeil. Elle devrait reprendre très prochainement. Travail dans la rue pas facile…

Très  bonne nouvelle qui annule la déception que l’association avait eue en constatant que le nouveau gouvernement avait fait une toute petite place à la Famille, en l’intégrant au ministère du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité, sans qu’elle ait un vocable bien déterminé.

Cette absence est réparée, car le remaniement ministériel annoncé le 18 mars 2008 a prévu l’arrivée de six nouveaux secrétaires d’état, dont Nadine Morano, chargée de la famille. Le ministre de monsieur Xavier Bertrand s’intitule désormais : ministère du Travail, des Relations sociales, de la famille et de la Solidarité.

L’association s’est empressée d’adresser un courrier à madame Nadine Morano, pour qu’elle oeuvre en faveur des objectifs d’Orphedenf,  à savoir en priorité le vote d’une loi proposant une prestation légale de 1  000 euros pour aider les parents à régler les frais d’obsèques, et maintenir les prestations familiales pendant le trimestre qui suit le décès. A suivre.

Par ailleurs, les caisses d’allocations familiales continuent de répondre au second courrier adressé par Orphedenf. Certaines d’entre elles réalisent un travail d’accompagnement auprès des familles orphedenfants et c’est très louable de leur part, mais le grand mais, stigmatise ma déception. Toutes aident ces familles en tenant compte de leurs revenus. C’est inéquitable pour toutes les familles à revenus moyens et cette situation doit changer. L’association va continuer à s’y employer au cours de cette deuxième année.

Le 14 mai 2008 j’adresse un nouveau courrier au Président de la République, monsieur Sarkozy, dans la mesure où son récent discours télévisé a un ton favorable envers la politique familiale “l’état paiera la politique familiale…” je lui rappelle qu’il a qualifié mon combat de “légitime” dans un courrier précédent.

Pour des raisons personnelles, j’interromps momentanément mon action, en prévoyant de la reprendre à la rentrée scolaire.

Fin août 2008, en parcourant la première page internet où figure le site Orphedenf, je prends connaissance d’une déclaration diffamatoire à l’encontre de l’association. D’ailleurs, elle y figure toujours à ce jour, 31 décembre 2008. Cet incident diffamatoire m’a tellement affectée que j’ai voulu tout abandonner. Je n’ai d’ailleurs rien fait de septembre à ce jour, sinon répondre à des courriers. Il me paraît important de relater les faits :

au début de l’année 2008, j’ai sollicité une subvention auprès de ma municipalité et j’ai obtenu la somme de 200 euros pour le fonctionnement de l’association. J’ai eu d’ailleurs l’obligation d’avoir un numéro SIRET pour pouvoir la percevoir. Un conseiller municipal, monsieur Timotéo Joaquim a émis des réserves lors de la séance municipale en taxant l’association de “lobby” et en “regrettant que l’argent public serve de tels comportements”.

Définition du lobby : “groupement, organisation ou association qui exerce une pression sur les pouvoirs publics pour faire triompher des intérêts particuliers”. En France, c’est un terme très péjoratif, lié à des manoeuvres de couloir.

Ces déclarations écrites, publiques au vu et au su de tout le monde sur internet, m’ont scandalisée et choquée et toute l’énergie rassemblée pour que vive cette association a disparu en un clin d’oeil. Dès septembre 2008, je clos le compte bancaire où je versais une petite somme destinée à l’association.

Ces propos gravement diffamatoires étant infondés, j’ai pris la décision de réagir. J’ai immédiatement écrit au maire de Montrouge, monsieur Metton , qui m’a assuré de sa compassion ; je l’ai remercié mais j’ai rétorqué qu’avant toute, j’avais besoin de justice. Ce dernier a invité monsieur Timotéo à me contacter, ce qu’il ne fera à aucun moment. J’effectuerai plusieurs démarches afin que cette affaire se résolve à l’amiable (courrier au responsable de ce parti, entretien avec un permanent au local, coup de fil…) Enfin, en novembre le responsable local monsieur Vincent me contactera par téléphone pour s’excuser dans un premier temps à la place de monsieur Timotéo (qui je le signale habite dans ma rue). En conclusion, face à ces propos outrageants, je porte plainte auprès de Procureur de la République.

Parallèlement, j’ai demandé par écrit fin novembre 2008 au maire de Montrouge de bénéficier d’un droit de réponse afin qu’un  rectificatif soit apporté aux propos de monsieur Timotéo,  qui ont été rendus publics et qui portent préjudice au fondement même de l’association.

L’association ne défend aucun intérêt particulier, si ce n’est les “droits” des futurs parents qui seront touchés par le deuil d’un enfant. Peut-on décemment oser penser que cette catégorie de parents bénéficiera d’un privilège si un jour le gouvernement adopte une loi pour les aider à régler une partie des frais d’obsèques ? “groupe de pression” ! Il y a quelques adhérents, mais je suis quasiment seule à faire fonctionner l’association, envoyer des courriers aux diverses institutions, aux députés, et à faire signer cette pétition (je n’en ai d’ailleurs plus le courage). A ce jour, je n’ai reçu aucune réponse.

En conclusion,  mes proches m’ont encouragée à continuer… et je me donne encore une année, mais l’enthousiasme a sérieusement faibli. Quand je vois de telles attitudes face à quelqu’un qui est déjà à moitié brisé, j’avoue que ma motivation faiblit. C’est peut-être le but de la manoeuvre. J’essaie d’atteindre un objectif qui n’a d’intérêt que pour des victimes potentielles, des parents qui, comme moi perdront un être cher, qui toucheront le fond du désespoir, et qui se relèveront certes, mais qui claudiqueront à jamais dans la vie. Aussi, avoir subi une telle attaque me paraît être l’extrême goujaterie que je ne pensais jamais rencontrer au cours de mes démarches militantes.

Sinon… au cours de ce dernier trimestre, j’ai reçu une réponse négative émanant du ministre de la Famille.

La députée de la Sarthe, madame Labrette-Ménager, est de nouveau intervenue en faveur de l’association Orphedenf auprès de monsieur Xavier-Bertrand, et je la remercie chaleureusement pour son soutien.

14 novembre 2008 : une réponse de la CAF du Tarn qui m’informe d’une belle avancée prise par le conseil d’administration. Il s’agit d’un accompagnement qui sera proposé aux familles orphedenfants. Malheureusement, c’est un échec pour l’allocation. Une aide de 500 euros pourra être attribuée, mais encore une fois sous condition de ressources.

20 novembre 2008 : une réponse également du ministre, Xavier Bertrand qui a transmis ma requête, à savoir l’adoption de mesures législatives à monsieur LIBAULT, directeur de la sécurité sociale.

L’année se termine, sans qu’il y ait eu réellement de progrès pour la reconnaissance de l’objectif principal que s’est fixé l’association Orphedenf.

Au cours de cette troisième année, l’association essaiera de sensibiliser d’autres partenaires qui peuvent avoir une action sur la politique sociale de notre pays. Un travail auprès des médias sera également tenté, mais jusqu’à ce jour ce sujet n’a pas reçu l’intérêt qui lui est dû. Je fais le souhait que la statistique des orphedenfants soit à la baisse pour 2009. Bonne année 2009.

Année 2009

début d’année très timide en démarches. Mes actions se sont bornées à trois courriers.

17 janvier : le premier est une réponse à l’adresse du Secrétariat chargée de la Famille, qui malheureusement confond des prestations déjà existantes (PAJE et CLCA) qui n’ont rien à voir avec celles que je revendique.

20 janvier : le second à l’adresse de madame Labrette-Ménager, qui a soutenu les revendications d’Orphedenf en posant à plusieurs reprises une question écrite au  gouvernement, sans succès.  je lui ai envoyé le double de la réponse adressée au secrétariat d’état à la Famille et simultanément, je lui ai demandé d’aller encore plus loin en lui suggérant de déposer une proposition de loi.

19 février : une réponse à la CAF du Tarn qui s’est offusquée de mes propos. Dans mon courrier, je saluais leur initiative pour le nouveau dispositif d’aide envers les parents orphelins, mais il est vrai que je déplorais l’aide de 500 euros “ridiculement basse” et toujours assortie d’une condition de ressources et je n’en démords pas. Je maintiens le fait que toutes les familles à revenus moyens sont pénalisées par ce système et que ces dispositions inégalitaires doivent voler en éclat.

mai 2009 : j’ai obtenu une interview radiophonique sur les ondes de VIVRE FM 93.9 qui aura lieu lundi 18 mai à 10 h du matin. L’émission sera rediffusée le soir à 20 h et minuit sur internet. J’espère qu’elle portera ses fruits, à savoir mobiliser le public, car je souhaite récolter un maximum de pétitions. C’est peut-être cela qui changera le cours des choses. Pour ceux et celles qui ne pourront pas l’écouter ou l”enregistrer, les organisateurs de l’émission me donnent la possibilité de la télécharger et elle pourra être entendue sur le site d’Orphedenf.

Mon objectif cette année est d’alerter les médias, et j’essaie toujours d’obtenir d’une part, un article dans le journal qui aura le courage de parler de ce sujet tabou, (mais qui existe) et d’autre part, d’obtenir un passage dans une émission sur la chaîne de France 5 . J’ai la sensation d’utiliser mes dernières cartouches.

18 mai il est 23 h : journée particulière, mais pleine d’espoir car l’interview radiophonique dont m’a fait bénéficié Benjamin Mauro sur VIVRE FM 93.9 ce matin est un beau cadeau fait à l’association. Ce temps de parole -que d’aucuns me refusent- a été précieux et il sera peut-être décisif pour le devenir des objectifs d’Orphedenf. Cette émission m’aura peut-être permis de toucher un certain nombre de gens. J’espère que l’appel lancé sur l’antenne pour remplir la pétition sera suivi d’effet. Encore un grand merci à Benjamin qui m’a reçu avec gentillesse et chaleur et qui a bien cerné les fondements de l’association. M’avoir invitée à son émission est un bel encouragement à poursuivre mon action…